Salon international de l'alimentation Séduire les clients malgré la crise
Les industriels de l'agroalimentaire, réunis à partir de dimanche pour le salon international de l'alimentation (Sial) sur fond de crise financière, misent sur l'innovation pour conquérir de nouveaux marchés et séduire les clients malgré la baisse de leur pouvoir d'achat.
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En dépit de la crise, les exposants ne se sont pas désistés: "nous n'avons pas plus de désaffections que les années précédentes", assure à l'AFP, Cécile Bassot, commissaire générale de ce salon professionnel. "Maintenant il faut que les acheteurs soient au rendez-vous", ajoute-t-elle, tout en se disant "optimiste".
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Avec 1.200 exposants, dont une grande majorité de PME, la France est le pays le plus représenté devant l'Italie, l'Espagne, la Chine, la Belgique, ou encore les Pays-Bas. Quelques pays sont là pour la première fois: Afghanistan, Albanie, Gabon...
"Les entreprises (françaises) qui exposent sont parmi les plus toniques et les plus dynamiques", souligne Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania). L'agroalimentaire est l'un des fleurons de la France à l'exportation. "A notre avis, étant donné leur présence à l'exportation, elles souffrent moins que les entreprises qui ne sont que sur le marché français" malmené par la baisse du pouvoir d'achat, ajoute-t-il. Il admet toutefois avoir encore "du mal à mesurer les conséquences de la crise financière actuelle sur ces entreprises".
«Nous misons sur l'exportation avec pour objectif d'y faire 30 à 40% de nos ventes»
Parmi les exposants français, le groupe Malongo, spécialisé dans les cafés haut de gamme issus du commerce équitable, constate lui déjà l'impact de cette crise. Avec un chiffre d'affaires annuel de 80 millions d'euros, Malongo était habitué à une croissance de 10 à 15%. Elle n'est désormais plus que de 2%. "En France, l'économie réelle est très plombée", souligne Jean-Pierre Blanc, son directeur général. Malongo emploie 400 salariés et est présent dans la restauration et la grande distribution.
"Nous misons sur l'exportation avec pour objectif d'y faire 30 à 40% de nos ventes, contre 11% actuellement", précise M. Blanc, dont les produits sont déjà présents en Espagne, Suisse, Etats-Unis, Canada, Chine, notamment. Innover pour s'implanter sur de nouveaux marchés, c'est aussi la planche de salut pour Guyader Gastronomie, une autre Pme (250 salariés et 42 millions de chiffre d'affaires), présente dans les produits de la mer, la charcuterie et les activités de traiteur. Récompensé lors du précédent Sial pour l'emballage et la fabrication de "mises en bouche" cuites sous vide, le Pdg Christian Guyader souhaite lui aussi doper ses ventes à l'export qui s'élèvent actuellement à 10% de son chiffre d'affaires.
Pour Guyader, la conquête de nouveaux marchés est un impératif d'autant plus pressante que le groupe est préoccupé par l'application de la nouvelle loi sur la modernisation de l'économie (Lme), un "point plus stressant" que "l'ambiance générale". "Il est très difficile d'en mesurer les conséquences", ajoute M. Guyader. Cette loi qui prévoit la libéralisation des négociations entre industriels et distributeurs incite "à la prudence dans notre stratégie et nos investissements".
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